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lundi 26 juin 2017

Chevigny / défense de la laïcité / communiqué.


Depuis des décennies, dans les cantines municipales, et quelle que soit la couleur politique de la majorité, les enfants ont le choix entre plusieurs plats.
Quelques maires découvrent tout à coup que cela poserait un problème de laïcité. Et ils invoquent une prétendue laïcité qui est exactement son contraire.
La loi de 1905 de séparation des églises et de l’Etat, fondement de la laïcité en France,repose sur le refus d’exercer une quelconque contrainte de l’Etat et des collectivités publiques pour favoriser une religion ou pour lutter contre elle. Elle laisse les citoyens libres de pratiquer une religion ou de n’en pratiquer aucune. C’est ce qu’on appelle la neutralité de l’Etat. Qui n’interdit à personne d’avoir ses opinions et de le faire savoir individuellement ou collectivement.
Contrairement à ce que vient de décider le maire de Chevigny, la laïcité n’est pas dans l’assiette. Elle est dans la tolérance et le respect des enfants et de leurs parents, dans l'égalité de traitement des enfants indépendamment des convictions (religieuses ou non) de leurs parents.
C'est ce que pratiquent quotidiennement les enseignants dans leur activité professionnelle exigeante et difficile. Quant aux élus municipaux, ils n’ont pas d’autre responsabilité en la matière que celle de gérer les cantines municipales afin qu’elles apportent aux enfants une nourriture saine et équilibrée dans un moment convivial , qui exclut toute discrimination de certains enfants.
En instaurant la laïcité de l’Etat, la IIIe république a réservé au milieu de la semaine un jour de vacance d’école au cours duquel les familles qui le souhaitaient pouvaient faire donner à leurs enfants une éducation religieuse. Il était traditionnel dans les cantines des collèges et des lycées d’offrir du poisson le vendredi.
C’est ce qu’on appelle le vivre ensemble avec nos différences, dans le respect de chacun, en refusant résolument tout ce qui peut conduire à une stigmatisation et au rejet d’une minorité.
C’est pourquoi nous demandons solennellement au maire de Chevigny de revenir sur une décision unilatérale et inappropriée et de rétablir la situation normale. Faute de quoi, nous nous verrions dans l’obligation de mener une campagne publique de dénonciation de rupture de la laïcité.
 Ligue des Droits de l'Homme / Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples / ATTAC 21 / Amnesty International Dijon / Confédération Syndicale des Familles / FSU / Collectif contre l'Islamophobie en France / Libre Pensée / Solidaires 21

jeudi 22 juin 2017

Droit aux études pour tous / pas d'enfants à la rue !



DROIT AUX ETUDES POUR TOUS
PAS D'ENFANTS A LA RUE
RASSEMBLEMENT DEVANT LA PRÉFECTURE DE DIJON LE 5 JUILLET 2017 à 18h


Au total cinq rassemblements ont déjà eu lieu à Dijon pour refuser l'expulsion de lycéens étrangers.
Personnels des lycées, parents et élèves se sont mobilisés pour défendre leurs élèves ou leurs camarades. Il s'agissait tantôt de jeunes dont toute la famille était menacée d'expulsion du territoire français, tantôt de mineurs qui étaient arrivés isolés en France et qui avaient dans un premier temps été pris en charge par l'aide sociale à l'enfance.
Incroyable que des jeunes, confiés aux enseignants par l'institution elle-même, soient du jour au lendemain menacés de tout perdre en plein milieu de leurs études !
Plusieurs audiences en préfecture ont eu lieu pour défendre ces jeunes avec des enseignants, élèves, parents et militants associatifs. Des jeunes restent sans solution et menacés d'expulsion, pour d'autres, particulièrement là où il y a eu mobilisation, des avancées ont été possibles.
Mais, pour plusieurs élèves dont toute la famille était sous le coup d'une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français), un chantage choquant a été mis en place par la préfecture : l'élève devenu majeur aurait le droit à une carte de séjour pour études à condition que sa famille quitte le territoire. Ainsi, on demande à de jeunes adultes de faire pression sur leurs propres parents pour qu'ils retournent dans un pays qu'ils ont quitté et ce malgré les dangers qui les ont poussés à le fuir initialement. Comment peut-on vouloir faire peser sur des jeunes un tel poids moral, les opposer à leurs parents, frères ou sœurs ? Comment vivraient-ils leur responsabilité s'il arrivait malheur aux leurs ?
Il est grand temps que les jeunes scolarisés en France puissent finir leurs études sans passer leur temps à subir des pressions administratives, à avoir peur de l'arrestation, sans être sans cesse sous la menace d'une perte de logement ou de ressource liée à une OQTF sans avoir à craindre le passage dans la clandestinité....
C'est pourquoi, depuis le début de la mobilisation, nous demandons l'accès à un titre de séjour pour tous les jeunes que nous défendons.

PAS D'ENFANTS A LA RUE

Depuis plusieurs années, l'action de notre collectif a permis d'obtenir la mise en place d'un abri de nuit pour les familles avec enfants, quelle que soit leur situation administrative, pour éviter qu'ils ne se retrouvent à la rue et pour qu'il n'y ait pas d'expulsion de leur logement sans, au moins, une mise à l'abri la nuit. Cela vient d'être remis en cause. Une famille avec de jeunes enfants, dont la mère est malade, a été expulsée sans solution. Des enfants mis à la rue, c'est la négation des droits les plus élémentaires, c'est une mise en danger réelle. Devant nos protestations, il nous a été répondu que la mise à l'abri ne serait plus garantie au-delà de l'âge de quatre ans.

Face à toutes ces atteintes graves au droit à l'éducation et au droit à la sécurité, nous vous demandons de venir massivement en rassemblement 

devant la préfecture de Dijon (rue de la Préfecture) 
le 5 juillet à 18h00.


NOUS VOULONS QUE SOIT RESPECTE LE DROIT AUX ETUDES POUR TOUS LES JEUNES, UN TITRE DE SEJOUR SANS CHANTAGE SUR LES FAMILLES

NOUS REFUSONS QU'IL Y AIT DES ENFANTS A LA RUE


Collectif de soutien aux demandeurs d'asile et migrants


ACAT Dijon / Action Catholique Ouvrière /AFRANE/ AGIRabcd 21/Amis de la Confédération Paysanne/ Amnesty International Dijon /Association des Paralysés de France/ ATTAC 21 / ATMF Dijon / CFDT 21 / CGT 21 / Club Unesco Dijon / CCFD Terre Solidaire / CLCV / CNT 21 /Confédération Paysanne/ CSF / Espace Autogéré des Tanneries / Euphorbe en Illabakan / FCPE / FSU 21 / LVN personnalistes et citoyens / Ligue des Droits de l’Homme / MAN /Mouvement de la Paix/ MRAP / Pastorale des Migrants / RESF 21 / SAF /SNES FSU/ SOS Refoulement / SOS racisme / Solidaires / Solidarité afghane / UJFP / Tends la Main / Urgence Solidaire.