Après avoir rencontré trois députés de Côte d'Or à propos de la Loi d'Orientation et de Programmation de l'Aide Publique au Développement, le collectif Urgence Planétaire de Côte d'Or adresse un communiqué de presse à ce sujet.
Nous considérons en effet que les médias n'accordent pas une importance suffisante à de tels débats qui font honneur à nos parlementaires et anticipent largement sur l'avenir.
Pour le collectif Urgence Planétaire de Côte d'Or.
Communiqué
de presse du Collectif Urgence Planétaire de Côte d'Or à propos de
la loi d' Orientation et de Programmation sur l'Aide Publique au
Développement.
Le
projet
de loi d’orientation et de programmation relative à la politique
de développement et de solidarité internationale
a été
suivi depuis sa genèse par le CCFD-Terre Solidaire, Oxfam-France,
Peuples Solidaires, réunies entre autres associations dans le
collectif national Coordination
SUD.
Lors des Assises de la solidarité internationale 2012-2013 pilotées
par Pascal Canfin, Ministre chargé du développement, Coordination
SUD avait déjà souligné que le rôle
croissant confié aux entreprises dans
l'aide au développement devait s’accompagner de règles
ambitieuses pour prévenir les risques de violations des droits
humains, de pillage des ressources, d'accaparement des terres et de
l'eau, d'évasion fiscale et de corruption.
Si
le collectif
urgence planétaire de Côte d'Or
salue la préparation d’une telle loi et l’inscription des
principes de la cohérence des politiques dans le projet du
gouvernement, nous avons travaillé auprès des parlementaires
de Côte d'Or
à enrichir le texte. Afin de garantir l’exemplarité de l’Etat,
nous demandons que tous les opérateurs publics français (Agence
Française de Développement ou COFACE) et multilatéraux
conditionnent leur soutien au secteur privé à des exigences
fortes en
matière d’identification, de prévention et de gestion des impacts
négatifs et de transparence fiscale et financière. Nous demandons
que les entreprises participant à l'aide au développement publient
leur chiffre d'affaire, leur effectif, leurs bénéfices, les impôts
qu'elles payent et les subventions qu'elles touchent dans chaque pays
où elles opèrent, afin de contrôler tout risque de fraude ou
d'évasion dans les paradis fiscaux de
recettes fiscales dues aux pays en développement.
Nous
demandons également à ce que la notion de «
devoir de vigilance »
des sociétés-mères et des entreprises donneuses d'ordre soit
intégrée dans cette loi, afin d'éviter des violations des droits
humains telles que celles qui ont abouti au drame du Rana Plaza au
Bangladesh, où plus de 1000 ouvriers et ouvrières produisant nos
vêtements de marques ont péri sous les décombres.
Nous
avons manifesté ces exigences auprès des cinq
députés de Côte d'Or,
et trois d'entre eux, Madame Kheira Bouziane, Monsieur Rémi Delatte
et Monsieur Laurent Grandguillaume nous ont proposé de nous
rencontrer et ont accepté de relayer ces exigences auprès de leurs
collègues engagés dans des commissions et lors du vote en séance
plénière du 10 février 2014.
Après
avoir soutenu en commission et en séance plénière la plupart des
amendements proposés par nos ONG, les députés socialistes et
écologistes ont
voté en faveur de ce projet de loi le 10 février.
l'UMP
et l' UDI se sont abstenus.
Ce
n'est pas un aboutissement, c'est un départ, et, dans un esprit
constructif, nous restons vigilants sur les votes qui suivront, en
particulier au Sénat et sur les applications concrètes de cette
loi.
Les
associations membres du collectif.
ACAT
(Association
des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture)
Amnesty
International (association
de défense des droits humains)
MAPIC
(Mouvement
« Appel Pour une Insurrection des Consciences »)
Artisans
du monde (association
de commerce équitable)
ATTAC
(Asso. pour
la Taxation des Transactions financières et l’Action Citoyenne)
BOFA-Peuples
Solidaires (solidarité
nord-sud, Bourgogne – Burkina Faso)
CCFD-Terre
Solidaire
(Comité
Catholique contre la Faim et pour le Développement)
Cimade
(asso.
de solidarité active avec les migrants, réfugiés et demandeurs
d'asile)
Ligue
des Droits de l’Homme
MAN
(Mouvement
pour une Alternative Non-violente)
Mouvement
de la Paix
Oxfam
France-Agir ici (plaidoyer
pour la solidarité internationale)
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