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lundi 21 mai 2018

Le 9 juin , salle Devosge, à Dijon, de 16h à minuit, SOS Refoulement vous invite à partager une soirée de fête.




D'abord pour se rencontrer, se retrouver et savourer l'étrange étrangeté du monde, jusquà nous parvenue, grâce à tous ceux qui traversent mers et frontières, au péril de leurs vies.
C'est aussi l'occasion de faire appel à votre solidarité, à votre générosité afin que nous puissions continuer à assurer les "missions" que nous nous sommes données : principalement informations et accompagnement des personnes étrangères dans leurs démarches de demande de titres de séjours et d'asile et défense de leurs droits. Nous avons mis en place des cours de langue française et participons également aux actions d'aide alimentaire.

Ces "missions" n'auraient aucun sens si elles n'étaient pas étayées par un certain nombre de revendications concernant la fin de la procédure Dublin, l'ouverture des frontières, l'accueil de tous dans les meilleures conditions...

La participation à cette soirée ainsi qu'au repas est à prix libre.

Le programme en trois mouvements :

De 16h à 19h : Danse d'ici et d'ailleurs
                     -Bandoléon (bal folk)
                     -Luna del Oriente (danse orientale)
                     -Giscard et ses amis (Mix d'Afrique)
                     - danse d'Afrique

De 19 à 21h : Apéro voix du monde
                   - Echo du Gospel (chorale Gospel)
                   - Les chants Sans Pap'Yé (chants du monde engagés)

19h15 : Ouverture du buffet : plats et mets d'ici et d'ailleurs et cela jusqu'à épuisement des stocks afin de satisfaire les fringales à n'importe quelle heure.

De 21h à minuit : Soirée festive
                      - Kodéïne (rock, influence Noir Désir, Led Zeppelin)
                      - Tarbiya (blues touareg)

 Les Délivreurs de Mots interviendront à plusieurs reprises pour vous lire des textes écrits par les apprenants des cours de FLE et les habitants du squat XXL.

Tout au long de la soirée : le stand SOS Refoulement pour tout savoir sur notre association.
Des expos :  -photos, calligraphies, travaux artistiques. le coin pour les mômes : jeux en bois, travaux manuels, livres et histoires...  la buvette.



mercredi 2 mai 2018

Immigration et asile : des objets d’inquiétude ou des sujets de droit ?


Communiqué LDH

L’Assemblée nationale vient de voter en première lecture le texte de loi « pour une immigration maîtrisée et pour un droit d’asile efficace ». La Ligue des droits de l’Homme (LDH) tient ce texte pour le plus rigoureux de toute l’histoire de la Ve République contre les migrantes et les migrants. Jamais, en effet, un gouvernement n’aura été aussi loin dans la maltraitance des personnes étrangères, systématiquement perçues comme indésirables et comme sources de problèmes.

Hiérarchisation entre migrants, enfermement des mineurs, prolongation de la durée de la rétention, maintien du délit de solidarité, procédures rapides rendant plus difficiles les demandes d’asile, suspicion généralisée à l’encontre des parents d’enfants français… Rien n’aura été épargné pour compléter un portrait du migrant comme danger social, rien n’aura été de trop pour satisfaire au désir d’ordre de ceux qui camouflent leur inhumanité en efficacité ordonnée, au mépris des droits fondamentaux reconnus à chacun. La LDH rappelle que les demandes d’asile sont au nombre de cent mille par an. Pourtant les débats parlementaires ont été l’occasion d’une surenchère injustifiée au regard des faits statistiques les plus robustes, telle la stabilité des flux migratoires.

La LDH salue celles et ceux qui ont eu la lucidité et le courage de dire non, prend acte de l’absence de bien d’autres lors du vote, mais regrette qu’une majorité ait approuvé le projet de loi. Face au risque de durcissement du texte au Sénat, la LDH en appelle à la conscience et à la responsabilité des parlementaires lors des futurs votes.

C’est maintenant qu’il faut intervenir dans le débat public. Dans l’opposition à cette mauvaise loi, la LDH invite chacune et chacun à prendre sa place, dans les Etats généraux sur les migrations organisés dans toute la France les 26 et 27 mai 2018, dans les mobilisations citoyennes dénonçant le « délit de solidarité » et l’enfermement des mineurs, pour l’accueil des migrants, et particulièrement à la Marche solidaire de Vintimille (30 avril) à Londres (8 juillet).

Donner des droits aux uns, ce n’est pas en retirer aux autres. La LDH rappelle, au contraire, que réduire ceux des uns fragilise d’autant ceux des autres. C’est à ce titre qu’il faut considérer et traiter les migrants pour ce qu’ils sont, des sujets de droit.

Paris, le 2 mai