Communiqué de presse de Najate Haïe – Front de gauche

Communiqué de presse de
Najate Haïe – Front de gauche
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« Après le meeting du Bourget, je reste sur ma faim... »

Un grand rassemblement comme celui-ci fait chaud au coeur de ceux qui y participent. Mais cela ne suffit pas à donner un contenu pratique à la soif de changement qui se manifeste dans le pays.

J’aurais aimé que François Hollande, nous dise comment et avec quelle majorité il entendait mettre en oeuvre le changement. Je suis restée sur ma faim sur ce point décisif entre tous. Et il ne faut pas que cela dure bien longtemps sinon c’est non seulement la crédibilité de sa démarche qui serait atteinte mais la possibilité pour la Gauche rassemblée de l’emporter le 6 mai.

J’aurais aimé également que le candidat de la principale force de gauche à ce jour s’engage, même en termes généraux, à sortir le pays de cette Ve République aussi antisociale qu’antidémocratique. J’aurais aimé que la perspective d’une VIe République, sociale et démocratique, soit au moins évoquée.

Bien sûr, il y a dans ce discours des accents sympathiques. Qu’il s’agisse de cette nouvelle abolition des privilèges ou encore de l’évocation de l’égalité. Encore faut-il donner aux mots un contenu précis car si nous ne pourrons pas tout faire en cent jours, ni en mille, ni même en 5 ans, nous sommes tous comptables des engagements que nous prendrons, si possible ensemble.

De tout cela, comme de l’encadrement des loyers ou de la mise à disposition des collectivités, gratuitement, du foncier « libre » de l’État pour construire des logements, nous débattrons, je l’espère, ensemble pour aboutir à un contrat de législature pour le changement.
Celui-ci s’imposerait alors au Président élu en mai et à la majorité parlementaire de gauche élue en juin.

Et puis, François Hollande a conclu son discours en direction des jeunes. Pour qu’ils « vivent mieux », il faut vaincre le chômage de masse en faisant redémarrer l’école en « panne sèche », en relançant l’économie et en assurant une autre répartition des richesses.
La gauche, forcément diverse et unie, a du pain sur la planche si elle veut réussir le changement.