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mardi 12 mars 2013

La colère d' Isabelle de Almeida.


A Dijon aussi , on veut avoir le pouvoir de vivre !

Oui à Dijon aussi, il y a de la souffrance sociale et humaine, et elle s'exprime comme aujourd'hui dans le quartier des Grésilles où le président Hollande était en déplacement. Ici, la population vit durement la crise, le chômage, l'exclusion et la pauvreté depuis des décennies . 

Alors venir dire aujourd'hui qu'il faut tous faire des efforts, des efforts justes, qu'il nous faut des entreprises compétitives et qu'il nous faut croire en l'avenir ! 
Et surtout arrêter avec les conflits et passer à l'ère du compromis social, c'est un peu difficile à admettre quand, à deux pas de ce quartier, il y a un site, celui de la multinationale, Sanofi ,championne du CAC 40, qui va bénéficier de 47 millions d'euros de cadeaux d'argent public (pour le groupe, mais c'est déjà beaucoup trop ), tout en supprimant 2000 emplois et en réduisant sa recherche en offrant de 3 à 4 milliards de dividendes à ces actionnaires . 
Alors oui, c'est indécent de venir ici, dans ce quartier comme demain à Sombernon et à Venarey les Laumes dire qu'il faudrait faire un effort juste pour faire avancer notre pays .

Et promettre aux jeunes que les emplois d'avenir et les contrats de générations seront la solution pour eux alors qu'ils sont maintenant 25 % au chômage et que ni les collectivités locales (y compris Dijon ) ni les associations ne peuvent se permettre de créer des emplois d'avenir en grand nombre. D'ailleurs la preuve, le préfet de Côte d'Or a lancé il y a peu l'ouverture des emplois d'avenir aux secteurs marchands (cela fait quand même 35% du salaire payé par notre argent ).

Aujourd'hui, à Dijon sur 4 contrats signés, un est du secteur marchand. Car les réductions des dotations aux collectivités locales (-4, 5 milliards prévus pour les 3 ans à venir ) et dans la foulée, moins de subventions aux associations n'incitent pas à s'engager dans l'insertion réelle et sérieuse pour les jeunes .
Quant au message envoyé aux salariés et aux jeunes , avec le soi disant compromis social autour de l'accord Medef et quelques syndicats minoritaires, c'est leur faire accepter d'être corvéables et moins bien rémunérés (les jeunes en premier et les autres salariés aussi ), de ne pas être considérés dans la société et d'être privés de leurs droits sociaux . 
J'avais cru entendre dans les promesses de campagne et surtout les jeunes que la jeunesse devrait mieux vivre en 2017 qu'en 2012. Avec moins de droits dans l'entreprise ? En étant toujours plus précaires et corvéables.
Pour respecter votre parole envers les jeunes, Monsieur le Président, il vous faut changer de cap.
Des propositions sont sur la table, qu'elles viennent des organisations syndicales, des organisations de jeunesse et des parlementaires du Front de gauche : par exemple, la sécurisation de l'emploi et l'interdiction des licenciements boursiers et des entreprises non rentables, la taxation pour dissuader l'emploi précaire, l'allocation d'autonomie pour les jeunes (étudiants, en formation ou en recherche du premier emploi ), c'est cela en partie qui sortira le pays de la crise, et c'est ainsi que les jeunes et les citoyens qui aspirent au changement reprendront confiance et croiront en leur avenir et en l'avenir de leur pays et de la société . A Dijon comme ailleurs .

Isabelle De almeida , secrétaire départementale PCF Côte d'or

Responsable nationale aux questions de la jeunesse

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