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mercredi 26 novembre 2014

Jugement d'annulation de l'arrêté d'expulsion du squat de l'école des greffes.



Arrêté d’expulsion du squat de l’école des greffes annulé, le droit au respect reconnu ...

Le tribunal administratif de Dijon saisi par la Ligue des Droits de l’Homme vient d’annuler partiellement l’arrêté du maire de Dijon de juillet 2012 qui avait amené l’évacuation des réfugiés (relevant par ailleurs des statuts administratifs les plus divers) qui avaient trouvé abri dans l’ancien internat de l’école des greffes de Dijon. 

Cette annulation est motivée par les conditions de cette évacuation. Celles-ci avaient soulevé l’indignation de toutes les associations et de nombreux citoyens attachés au respect des droits des étrangers et plus largement des droits humains. 
Alors que les habitants étaient protégés par une décision de justice leur accordant un délai, le maire et le préfet de l’époque étaient passés en force rompant la concertation avec les associations, sans même se donner la peine de rencontrer les habitants, en organisant une opération de police surprise massive à l’encontre de personnes pacifiques à qui aucun délit ne pouvait être reproché en les traitant comme des malfaiteurs expulsés au matin sans délai, triés dans une ancienne caserne sans pouvoir bénéficier d’une assistance et se retrouvant au final pour la plupart à la rue le soir même ou quelques jours plus tard.

Cela n’avait strictement rien réglé et avait été le début d’une longue suite d’ouvertures de lieux de survie et d’expulsions, la plus terrible ayant été celle de décembre 2012 où des familles avec des enfants dont le plus jeune avait 3 mois se sont retrouvées la nuit en plein hiver chassées de leur abri sans que les pouvoirs publics se soucient d’eux laissant cette charge aux militants associatifs.

Nous espérons que cette suite soit définitivement close et actons les avancées obtenues depuis même si restent la question cruciale de l’ouverture d’un abri de jour pour les familles et d’une solution durable pour tous ceux qui n’ont aujourd’hui d’autres solutions que les squats.

Au-delà de la satisfaction morale de ce jugement, s’il y a bien une leçon qui doit en être tirée, c’est qu’il ne peut y avoir de bonne solution sans respect et sans concertation avec les premiers intéressés. Chacun, quelle que soit sa situation administrative, doit être considéré d’abord comme un être humain respectable relevant des droits fondamentaux tels que définis par la déclaration universelle des droits de l’Homme. 

Pour la section de Dijon de la Ligue des Droits de l'Homme.

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