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lundi 17 janvier 2011

Message de Isabelle DE ALMEIDA , secrétaire départementale du PCF



Le surgissement de la jeunesse et du peuple tunisien
sur la scène mondiale est une très bonne
nouvelle pour tous les peuples du monde.

Il montre qu’une voie de l’émancipation est possible. Je suis à leurs côtés ; aux côtés de toutes les forces démocratiques comme je l'ai déjà fait avec mes camarades communistes pour exiger la liberté d'expression , de la presse, notamment quand Taoufik Ben BriK, journaliste tunisien a été jeté et maltraité dans les geôles tunisiennes .
A ce moment là , peu de soi disant défenseurs de droits de l'homme en France ont élevé la voix !
Aujourd'hui , j'exige que les prisonniers politiques , comme Hamma Hammami (porte parole du PCOT) soient libérés .
Je souhaite ardemment que ce peuple tolérant, cultivé réussisse la transition démocratique. Ils ont d’autant plus mon soutien que nous avons à coeur de laver l’honneur souillé de la patrie des droits de l’homme par les dirigeants de notre pays et ceux de l’Union Européenne qui auront soutenu l’autocrate dictateur corrompu Ben Ali et sa clique jusqu’à la dernière minute.
Il se dit aujourd’hui que nos ministres et le président de la République lui-même auraient mal apprécié la situation ou auraient fait des erreurs d’appréciation à cause de certains services d’Etat mal renseignés.
Ce serait risible si ce n’était si triste. Nous assistons aujourd'hui au grand bal des hypocrites !
Il ne s’agit pas d’erreurs. Il s’agit d’une politique. Cela a été leur politique, en Tunisie comme dans d'autres pays, décidée en conscience parce qu’ils se situent de ce côté de la barrière : celui des puissants contre la démocratie et les peuples.
Non seulement cela ne grandit pas notre pays, mais cela lui cause et lui causera un lourd préjudice.
Je souhaite maintenant que les autorités provisoires tunisiennes créent les conditions pour assurer la sécurité des populations et mettent fin à la terreur, aux exactions et aux pillages commis par des bandes dont tout indique désormais qu’elles sont liées au clan des vaincus.
La Révolution de Jasmin ne doit être ni souillée, ni trahie, ni volée au peuple tunisien qui n’a pas pu voter librement depuis 23 ans.
Cette révolution ne doit être ni détournée ni confisquée.
Rien ne serait pire que des faux semblants, qu’un aménagement du régime sans Ben Ali ; cela est vrai pour les principes démocratiques mais cela est aussi vrai pour la vie économique et sociale.
Ce qui a été confisqué par l’ancien régime doit être rendu au peuple. L’Union Européenne, qui a des accords de coopération et d’association avec la Tunisie, doit dans la période actuelle être active pour reconnaitre le droit du peuple tunisien de choisir sa voie démocratique vers le changement qu’il souhaite, dans le respect du pluralisme politique mais aussi dans le respect de sa liberté de disposer de sa souveraineté économique et d’évoluer vers le progrès social .
Les travailleurs, la jeunesse et le peuple tunisien tout comme les forces progressistes peuvent être assurés de ma vigilance et de celle du PCF.

Dijon , le 16/01/2011 Isabelle DE ALMEIDA , secrétaire départementale du PCF
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