C’est à 45 km au nord-ouest de Dijon que tout se jouera.
Le CEA de Valduc, un hameau de Salives,
deviendra en 2014 un laboratoire nucléaire commun
à la France et à la Grande-Bretagne.
Le CEA de Valduc, un hameau de Salives,
deviendra en 2014 un laboratoire nucléaire commun
à la France et à la Grande-Bretagne.
Sigle.
Depuis hier, après la rencontre entre Sarkozy et Cameron, il est prévu que les effectifs soient gonflés.
En effet, un nouveau centre de simulation y sera construit pour permettre aux scientifiques français et britanniques de rassembler leurs performances en matière d’ingénierie.
Ce nouveau laboratoire commun aux deux pays sera complété par un centre de recherche franco-britannique qui sera, lui, implanté en Grande-Bretagne. Au total, ces deux structures devraient mobiliser « plusieurs dizaines » de spécialistes français et britanniques et coûter « plusieurs centaines de millions d’euros ».
Je ne vois pas pourquoi on aurait peur »,
nous confie une habitante qui a grandi à Salives.
« Les gens en rigolent d’ailleurs. De toute façon, en cas de gros incident, les consignes de sécurité sont affichées dans tous les lieux publics. On sait quoi faire », ajoute une employée communale du village.
Et même s’ils ne se préoccupent pas nécessairement du site, tous savent qu’il génère beaucoup d’emplois.
« La plupart des habitants de Salives y travaillent. Mais personne ne sait vraiment ce qui s’y passe. En tout cas, je n’ai pas l’impression que ça apporte quelque chose au village.
Il n’y a toujours pas plus de commerces, la crémière passe comme à l’époque avec son camion et on ne capte pas la radio », déplore Bruno, le patron du seul bar de Salives, qui s’amuse à dire que les gendarmes qui veillent sur le site de Valduc viennent boire le café chez lui.
la première étape d’un véritable projet politique de défense européenne », note François Sauvadet, le président du conseil général de Côte-d’Or.
« Je me réjouis de cette nouvelle. Déjà l’un des plus gros employeurs de Côte d ’Or, le CEA, devrait donc voir son activité encore renforcée, ce qui constitue un signal très positif pour l’économie de notre département», ajoute Bernard Depierre , député de la 1re circonscription de la Côte-d’Or.
Alain Houpert, maire de Salives et sénateur du département directement concerné par la signature de ce traité, se dit fier et ému de la nouvelle : « C’est flatteur pour le territoire (NDLR, le plus petit canton de Côte-d’Or), un geste de reconnaissance de l’Élysée envers le rural. Je ferai tout pour que le CEA Valduc soit un lieu accueillant pour les chercheurs. »
Et de spécifier : « Nicolas Sarkozy m’a confié qu’il voulait faire de Valduc une vitrine du nucléaire en France. »
Celui qui sait le mieux ce qui s’y passera, à savoir Bernard Bigot, administrateur du CEA, reste très évasif quand on l’interroge sur le sujet. « Dans cette nouvelle installation », glisse-t-il dans la conversation ,« nous allons faire des rayons X afin d’observer les simulations des armes.
Depuis que la France s’est engagée à arrêter les essais nucléaires, nous avons opté pour la simulation. Il s’agit de toute une série d’études sur les propriétés physiques du nucléaire, sans aucun risque de dégagementd’énergie.
Mais avant d’être en fonction en 2014, il faudra encore le construire…»
- “Nicolas Sarkozy m’a confié qu’il voulait faire de Valduc une vitrine du nucléaire en France. ” Alain Houpert, maire de Salives.
Bien PublicCEA,comme Commissariat à l’énergie atomique. Celui de Valduc en Côte d’Or est un des dix centres implantés sur le territoire.
Délai.Le nouveau centre de simulation commencera à fonctionner en 2014, mais sera totalement opérationnel en 2022.
Traité.
La France et la Grande-Bretagne avaient toutes deux ratifié le traité d'interdiction complète des essais nucléaires.
Les antis.
Si les politiques et les représentants de la filière se réjouissent, les associations environnementales ne décolèrent pas.
Au milieu d’une immense forêt dans le canton de Grancey le-Château-Neuvelle, où stationnements sur le bas côté de la route et photographies sont déconseillés sur six kilomètres, le site nucléaire militaire de Valduc, protégé par une triple rangée de grillages et de barbelés, emploie près de 1 500 personnes.Traité.
La France et la Grande-Bretagne avaient toutes deux ratifié le traité d'interdiction complète des essais nucléaires.
Les antis.
Si les politiques et les représentants de la filière se réjouissent, les associations environnementales ne décolèrent pas.
Depuis hier, après la rencontre entre Sarkozy et Cameron, il est prévu que les effectifs soient gonflés.
En effet, un nouveau centre de simulation y sera construit pour permettre aux scientifiques français et britanniques de rassembler leurs performances en matière d’ingénierie.
Ce nouveau laboratoire commun aux deux pays sera complété par un centre de recherche franco-britannique qui sera, lui, implanté en Grande-Bretagne. Au total, ces deux structures devraient mobiliser « plusieurs dizaines » de spécialistes français et britanniques et coûter « plusieurs centaines de millions d’euros ».
« Personne ne sait ce qui s’y passe... »
Et même s’ il n’y a plus d’explosions grandeur nature, les Britanniques pourraient être amenés à manipuler dans le centre de Valduc du matériel nucléaire réel, c’est du moins ce qu’a concédé l’Élysée, hier.Dans le paisible et médiéval village de Salives, à deux pas du grand site nucléaire doté d’une technologie rare, les quelque 250 habitants ne s’inquiètent guère de ces probables essais nucléaires.
« Vous savez, pour nous, le site de Valduc fait partie du paysage.Je ne vois pas pourquoi on aurait peur »,
nous confie une habitante qui a grandi à Salives.
Et même s’ils ne se préoccupent pas nécessairement du site, tous savent qu’il génère beaucoup d’emplois.
« La plupart des habitants de Salives y travaillent. Mais personne ne sait vraiment ce qui s’y passe. En tout cas, je n’ai pas l’impression que ça apporte quelque chose au village.
Il n’y a toujours pas plus de commerces, la crémière passe comme à l’époque avec son camion et on ne capte pas la radio », déplore Bruno, le patron du seul bar de Salives, qui s’amuse à dire que les gendarmes qui veillent sur le site de Valduc viennent boire le café chez lui.
Une bonne nouvelle pour les politiques
Si les habitants sont plutôt distants à ce sujet, les élus, eux, se réjouissent de cette bonne nouvelle .
« C’est une excellente chose pour mon département, la Côte-d’Or et pour notre région, la Bourgogne. Mais ce renforcement de la relation bilatérale avec les Britanniques ne doit être quela première étape d’un véritable projet politique de défense européenne », note François Sauvadet, le président du conseil général de Côte-d’Or.
« Je me réjouis de cette nouvelle. Déjà l’un des plus gros employeurs de Côte d ’Or, le CEA, devrait donc voir son activité encore renforcée, ce qui constitue un signal très positif pour l’économie de notre département», ajoute Bernard Depierre , député de la 1re circonscription de la Côte-d’Or.
Alain Houpert, maire de Salives et sénateur du département directement concerné par la signature de ce traité, se dit fier et ému de la nouvelle : « C’est flatteur pour le territoire (NDLR, le plus petit canton de Côte-d’Or), un geste de reconnaissance de l’Élysée envers le rural. Je ferai tout pour que le CEA Valduc soit un lieu accueillant pour les chercheurs. »
Et de spécifier : « Nicolas Sarkozy m’a confié qu’il voulait faire de Valduc une vitrine du nucléaire en France. »
Celui qui sait le mieux ce qui s’y passera, à savoir Bernard Bigot, administrateur du CEA, reste très évasif quand on l’interroge sur le sujet. « Dans cette nouvelle installation », glisse-t-il dans la conversation ,« nous allons faire des rayons X afin d’observer les simulations des armes.
Depuis que la France s’est engagée à arrêter les essais nucléaires, nous avons opté pour la simulation. Il s’agit de toute une série d’études sur les propriétés physiques du nucléaire, sans aucun risque de dégagementd’énergie.
Mais avant d’être en fonction en 2014, il faudra encore le construire…»
- “Nicolas Sarkozy m’a confié qu’il voulait faire de Valduc une vitrine du nucléaire en France. ” Alain Houpert, maire de Salives.
mercredi 03/11/2010
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